Ignifugation & alternatives

• Constant Chiassai-Polin, scénographe
• Matthieu de Bonnières, chef de projets, Atna 
• Pia de Compiègne, scénographe
• Rachel Garcia, scénographe, créatrice costumes
• Caroline Géral, coordinatrice du Lab
• Alicya Karsenty, régisseuse générale, Comédie-Française
• Yannick Le Guiner, DG, Pôle Eco Design
• Louise Malé-Mole, responsable développement, La Réserve des Arts
• Manon Penel, scénographe
• Julie Regard, directrice artistique, Athem
• Emmanuelle Sacchet, scénographe 
• Benjamin Saint-Maxent, régisseur d’exposition, Mucem 
• Benoit Simon, directeur technique, Comédie-Française
• Annabel Vergne, scénographe, co-directrice du Lab

• Major Bruno Rodde, commandant adjoint brigade des sapeurs-pompiers, Bibliothèque Nationale de France
• Joseph Lapostolle, chef décorateur adjoint, Comédie Française
• Thierry Vix, responsable des ateliers de décors, Opéra national du Rhin
• Susanne Hanke, cheffe peintre, Opéra national du Rhin
• François Waendendries, président-fondateur, Minealithe
• Frédéric Duca, directeur technique, Minealithe

• Laure Abramowitch, avocate, Legiplanet
• Alain Girot, directeur technique & responsable pédagogique, ENSATT
• Yann Loric, directeur pédagogique adjoint, ISTS - CFA
• Thierry Malvoisin, directeur technique & formateur en prévention des risques, CFPTS

• Laurent Ferry, responsable UPR Polymères Composites et Hybrides, Centre des Matériaux, IMT Mines Alès
• Marc Jacquemond, directeur du Pôle Techniques de la scène, Agence culturelle Grand Est

Les ressources abiotiques sont des ressources non vivantes. Ces ressources entrent dans la catégorie plus large des ressources naturelles, qui se trouvent naturellement dans l'environnement et ne sont pas créées ou produites par l'homme ou l'activité humaine. L'épuisement des ressources abiotiques par l'homme, telles que l'eau, le sol et les minéraux, est une source de préoccupation pour les humains, car ces ressources ne sont pas facilement reconstituées et sont utilisées au-dessus de la vitesse à laquelle elles peuvent être naturellement remplacées. http://fr.scienceaq.com/Nature/100120063.html

Inflammabilité, avec ou sans rayonnement. C'est le temps minimal de contact avec une flamme nécessaire pour entraîner l'inflammation du matériau. Il s'exprime en secondes. Cette inflammation, pour être effective, doit persister au moins 5 secondes.

Le matériau prend feu mais s'éteint par la suite.

Une attestation d’ignifugation n’est pas et ne remplace pas un certificat d’ignifugation. Elle indique avec transparence que des produits ignifugés alternatifs ont été utilisés. Les équipes qui mettent en œuvre ces produits doivent être le plus précis et transparent possible dans la rédaction de cette attestation afin que les lieux d'accueil sachent à quoi s'en tenir. Il serait dangereux de se comporter avec des décors ignifugés avec des produits de substitution comme s'ils étaient M1. La transparence s’avère garante du bon comportement de chacun·e et des mesures de prévention complémentaires à mettre en place.

Document à présenter aux commissions de sécurité pour prouver que la scénographie a bien été ignifugée. Ce document est obtenu lors de l’achat du produit ignifuge ou du produit ignifugé dans la masse. Il est à présenter aux commissions de sécurité en cas de contrôle.

Le terme CMR est issu de la réglementation sur la prévention des risques chimiques. Cette appellation indique que le produit contient un ou plusieurs de ces agents chimiques :

• un agent ou procédé cancérogène : produit chimique (amiante, poussières de bois, benzène…) ou procédé qui induit des cancers ou en augmente l'incidence ;
• un agent mutagène ou génotoxique (isocyanurate de triglycidyle par exemple) : produit chimique qui augmente la fréquence des mutations dans des populations de cellules et/ou d’organismes ;
• un agent toxique pour la reproduction ou reprotoxique : produit chimique (plomb par ex.) qui provoque des effets néfastes sur la fonction sexuelle et la fertilité des hommes et des femmes adultes, ainsi que sur le développement de leurs descendants.

https://www.inrs.fr/risques/cmr-agents-chimiques/ce-qu-il-faut-retenir.html

La charge calorifique volumique est la charge calorifique d'un matériau, produit ou système, par unité de volume de celui-ci. Elle est exprimée en MégaJoule/m³. Charge calorifique (MégaJoule) = pouvoir calorifique (MJ/kg) × poids (kg)https://www.legifrance.gouv.fr/loda/article_lc/LEGIARTI000025170769

Il existe une norme française et une norme européenne catégorisant la réaction au feu des matériaux. — Voir Réaction et classement au feu des matériaux

Quantité de chaleur émise par combustion complète du matériau.

Réaction entre un combustible et un comburant, phénomène généralement accompagné d'une émission de flammes et/ou d'incandescence et/ou d'une émission de fumée.

Pratique écoresponsable de la scénographie, intégrant une approche cycle de vie. Elle suppose une démarche écosystémique informée, structurée et outillée d’un point de vue artistique, technique, administratif et logistique. Sa mise en œuvre est assurée par l’intelligence collective à une échelle interprofessionnelle. Dans un cadre soutenable voire régénératif, elle tend à réduire ses impacts socio-environnementaux et participe à l’équilibre du vivant.

Propagation rapide d'une flamme à la surface d'un matériau, sans combustion de la structure de base à ce moment précis.

Bâtiments, locaux et enceintes dans lesquels des personnes extérieures sont admises et dans lesquels s’appliquent certaines règles de sécurité spécifiques à leur accueil.

Depuis 2002, au classement français M s’est ajouté un classement européen Euroclasses. Celui-ci apporte des mesures plus précises comme le dégagement de chaleur, l’opacité des fumées et la propension d’un matériau à produire des gouttelettes incandescentes. Ce système de classement (EN 13501-1+A1) permet de classer les matériaux du moins combustible (A) au plus combustible (F).

Capacité d'un combustible, d’un matériau ou d’un produit à s'enflammer et à maintenir sa combustion. Quatre composantes sont définies concernant l'étude de l'inflammabilité : l'ignitabilité (capacité du combustible à s'enflammer), la combustibilité, la durabilité et la consumabilité (taux de consommation du combustible par le feu). À noter — Différence entre combustibilité et inflammabilité : un liquide combustible ne sʼenflamme pas aussi facilement qu’un liquide inflammable. Un liquide inflammable a un point dʼéclair (ou point d’inflammabilité) de 37,8 °C. Un liquide combustible a un point dʼéclair supérieur à la température normale de service, soit de 37,8 °C à 93,3 °C.https://blog-storemasta-com-au.translate.goog/difference-flammable-combustible-liquids?

Fiche fournie par le fabricant informant les utilisateur·ices de la façon de manipuler le produit chimique vendu en minimisant les risques.

Document normalisé précisant les caractéristiques environnementales et sanitaires d’un produit de construction. La FDES présente le résultat de l’Analyse de Cycle de Vie (ACV) d’un produit de construction.

Substance utilisée pour améliorer la résistance à la flamme d’un matériau.https://www.cnrtl.fr/definition/ignifuge/1

1. Mesure de prévention et de sécurité des personnes et des objets dans des lieux publics qui consiste à rendre incombustible (ou moins combustible) un matériau naturellement inflammable par un traitement chimique retardateur de flammes en cas d’incendie.
2. Traitement rendant incombustible ou moins combustible un matériau naturellement inflammable en l'imprégnant ou en l'enduisant de substances ignifuges.

Procédé industriel permettant le traitement à cœur d’un matériau au moment de sa fabrication et dans de gros volumes, en opposition à un procédé manuel et a posteriori qui consiste à vaporiser ou enduire au pinceau la surface du matériau déjà fabriqué.https://www.ensad.fr/sites/default/files/retardateurs-flamme.pdf

Traitement ignifuge pouvant durer indéfiniment s’il n’est pas exposé à l’eau ou aux solvants.

Traitement ignifuge résistant à l’eau, aux intempéries et aux nettoyages à sec.

Résiste aux lavages.

État d'un corps en combustion.

Les mesures compensatoires de sécurité incendie sont conçues pour améliorer la sécurité d’un bâtiment ou d’une zone en cas d’incendie (systèmes résistants au feu, détecteurs de fumée, alarme incendie, système de gicleurs…). Il s’agit de dérogations possibles à la réglementation de sécurité incendie sous réserve de mise en place de mesures permettant d’atteindre les mêmes résultats.https://www.cnpp.com/blog/loi-essoc-et-securite-incendie-la-performance-une-nouvelle-approche

Rapport de classement qui atteste de la performance au feu de produits ou d’éléments de construction testés par un essai conventionnel en réaction et/ou résistance au feu.

Produit écologique fabriqué à partir de matières premières issues de la biomasse (d’origine végétale ou animale). Les matières à privilégier sont celles dont le stock est largement disponible et cultivées localement.

Produit répondant à plusieurs critères environnementaux sur son cycle de vie :

• provenance de la ressource (renouvelable, biosourcée, recyclée, locale…)
• production et fabrication (à basse consommation énergétique, à faibles émissions de GES ou COV)
• transport (livraison à vélo, sans emballage…)
• impact à l’usage (innocuité pour le vivant, lavable, résistant…)
• allongement de la durée de vie (réparable, réemployable, réutilisable)
• gestion de la fin de vie (absence de perturbateur de recyclage notamment clous-vis-colles, bennes de tri, compostage…)
• certification (ecolabel européen…)

Voir définition : Retardateur de flamme bromé (RFB)

Règlement européen pour sécuriser la fabrication et l’utilisation des substances chimiques dans l’industrie européenne. Il s’agit de recenser, d’évaluer et de contrôler les substances chimiques fabriquées, importées, mises sur le marché européen.https://www.ecologie.gouv.fr/reglementation-reach

Comportement du matériau comme combustible, c’est-à-dire sa capacité à alimenter un incendie ainsi qu’à favoriser son développement, défini par des essais agréés.https://gesip.com/reglementation-incendie-reaction-resistance-feu/

Temps pendant lequel le matériau peut jouer le rôle qui lui est dévolu malgré l'action d'un incendie, c’est-à-dire la durée pendant laquelle il conserve ses propriétés physiques et mécaniques. Art. R121-2 Code de la construction et de l’habitation - Legifrance]https://www.legifrance.gouv.fr/codes/section_lc/LEGITEXT000006074096/LEGISCTA000006160485

Substance généralement chimique, également appelée ignifuge, que l’on ajoute à un matériau pour minimiser les risques d’incendie et ralentir sa combustion le cas échéant. Les retardateurs de flamme sont une classe d’additifs qui piègent les radicaux libres des gaz formés. Une nouvelle génération de RDF tend à utiliser des produits biosourcés afin de réduire leur impact sur la santé et l’environnement.

Retardateur contenant du brome, un élément chimique de la famille des halogènes. Exemples de produits ignifuges chimiques bromés :

• les polybromodiphényléthers (PBDE) utilisés dans les plastiques, textiles, moulages électroniques et circuits électriques. Trois PBDE ont connu un usage commercial : le pentabromodiphényléther (penta-BDE) ; l’octabromodiphényléther (octa-BDE) et le décabromodiphényléther (deca-BDE). La production et la commercialisation du penta-mix et octa-mix sont interdites depuis 2004 et en 2014, une demande a été déposée par l’ECHA (European Chemicals Agency) pour restreindre les usages du deca-BDE.
• l’hexabromocyclododécane (HBCDD) utilisé principalement comme isolant thermique dans l’industrie du bâtiment mais aussi dans les équipements électriques et les textiles.
• le tétrabromobisphénol A (TBBPA) utilisé dans les cartes de circuits imprimés et dans les thermoplastiques des téléviseurs.
• les polybromobiphényles (PBB) utilisés dans les appareils ménagers, textiles et mousses plastiques.

Le TBBPA et le Déca-BDE sont les deux retardateurs de flammes bromés les plus couramment utilisés dans le monde.https://www.cancer-environnement.fr/fiches/expositions-environnementales/retardateurs-de-flamme/

Un service public gratuit pour joindre un préventionniste. Son rôle est d’être en mesure d’analyser, vérifier et optimiser l'adéquation entre les moyens opérationnels à mobiliser et l'exposition aux risques des personnes, des biens et de l'environnement. Il peut par exemple donner des conseils sur des questions de résistance au feu d’un décor ou élément d’une scénographie.

Conformément à l'arrêté du 2 mai 2005, le personnel permanent des services de sécurité incendie des établissements recevant du public (ERP) et des immeubles de grande hauteur (IGH) reçoivent des formations permettant d'assurer la sécurité des personnes et la sécurité incendie des biens. Ces formations se divisent en trois niveaux :

• le SSIAP 1 correspond au grade d'agent de service,
• le SSIAP 2 à celui de chef d'équipe,
• le SSIAP 3 à celui de chef de service.

https://www.legifrance.gouv.fr/loda/id/LEGISCTA000006108571/2023-06-15

Distance parcourue par la flamme par unité de temps, exprimée en mm / sec.

Nous nous référons notamment au Dictionnaire des termes normalisés de la norme AFNOR NF G 00-001 relative aux Textiles